Publié le : 28/01/2021 14:59:55
Catégories : Tutoriels
Nous avons exposé dans notre dernier article, qui date déjà de décembre dernier, quels étaient et à quoi servaient les espaces colorimétriques que le photographe est susceptible de rencontrer. Il est sans doute utile de revenir sur ces notions et surtout de préciser comment les utiliser. Le choix de l’espace colorimétrique, au shooting puis comme espace de travail lors du traitement des images puis à l’export, doit répondre à une logique. Attention, on s'accroche, l'exposé ci-dessous comporte plusieurs branches et sous-branches...
Si vous ne shootez qu’en Jpeg, parce que vous ne traitez pas vos images ou que vous ne faites que de la photo au smartphone par exemple, il est peu probable que vous disposiez d’un écran aux caractéristiques professionnelles. Et comme la palette colorimétrique de la grande majorité des filières d'impression ne dépasse pas sensiblement le domaine sRGB, il est cohérent de choisir ce mode colorimétrique sur votre boîtier. De plus, un fichier Jpeg étant par nature limité à 8 bit/couche de précision de codage, mieux vaut utiliser cette définition modeste pour coder un espace colorimétrique plus petit. A défaut d’enregistrer les teintes les plus saturées de vos sujets, ce qui n'est pas possible dans sRGB, vous reproduirez mieux les transitions, les dégradés de couleurs qu’ils présentent.
Si vous shootez en Raw, la question du choix d'un espace colorimétrique ne se pose pas à la prise de vue. C’est dans votre outil logiciel que vous définirez dans un premier temps un espace de travail. Là encore, une certaine cohérence s’impose...
Si vous ne disposez pas d’un écran de haute qualité et ne comptez pas en faire l’acquisition, choisissez sRGB comme espace de travail. Vous visualiserez mieux les transformations chromatiques que vous faites subir à votre image et la continuité avec le monde de l’impression sera quasiment assurée par défaut. Lorsque vous partagerez vos images par mail ou sur le Web, vous produirez des jpeg au profil sRGB, profil en théorie adopté partout dans le monde.
Mais si vous voulez tirer le maximum de votre travail, faites l’acquisition d’un écran de qualité adapté à la retouche photo, présentant ce fameux gamut élargi (ou palette) Adobe RGB. Travaillez dans cet espace et si vous le souhaitez, sauvegardez des fichiers tiff, 16 bit/couche, également dans cet espace.
A partir de là, une alternative subsiste encore :
Nous verrons dans le prochain article comment utiliser les fonctionnalités des logiciels de traitement afin d'optimiser la sortie sur papier... Car le sujet est vaste et nous sommes loin d'en avoir fait le tour complet.
Suivez régulièrement ce fil pour d’autres conseils sur la prise de vue, le traitement et l’impression de vos images…